Achat de la Villa Coutanceau. L’épicerie et le Chemin Creux.

Par JCLB

Monsieur Bolloré, père, se présenta un beau jour de 192…, au débit de boissons de  la Pension de famille THALAMOT, il y trouva Anna « Menez-Cariou » qui y était de service. Et lui dit tout de go,
« Thalamot n’est pas là ? »
Anna lui répondit que M. Matthieu THAMAMOT devait sans doute être à l’épicerie. (à Ker ma bro goz, face à la sortie du Chemin des oiseaux)


«  Dites lui que je suis vendeur de la Villa Coutanceau et qu’il a un quart d’heure pour se décider ».
Anna couru donc à l’épicerie chercher Mathieu Thalamot. Qui consulta sa femme Marie-Jeanne DONNART. Cette dernière lui répondit,
 « Achète ».
Il s’en retourna donc à la pension de famille avec Anna, où l’attendait M. BOLLORE et rendez-vous fut pris immédiatement chez le notaire pour signer la promesse de vente.
L’affaire fut faite quelques semaines plus tard.
La villa Coutanceau, servit plus tard, en 1957, à réaliser l’extension et la modernisation de l’hôtel THALAMOT.

 

Marie Jeanne DONNART, mon arrière grand’mère, qui ne savait, quand elle épousa mon arrière grand-père, ni lire ni écrire, apprit à lire et à écrire avec son époux et avec sa fille Andrée THALAMOT qui fréquentait alors l’école du Quinquis.
Mais elle savait compter et se révéla être une excellente épicière, dans l’établissement qu’elle et son mari ouvrirent à la villa « Ker ma bro goz » lorsque celui-ci pris sa retraite de la marine et de guetteur sémaphoriste. Il était alors en poste au Sémaphore de Beg-Meil, comme adjoint au chef guetteur de 2ème classe en 1912.
Mon arrière grand-mère avait de l’ambition en matière de développement du tourisme à la pointe de Beg-Meil. Elle voulait ainsi acquérir le terrain situé à droite au carrefour en face de l’épicerie, souvenirs, articles de plages, journaux de Paris etc...et qui appartenait à M. BENAC, dont la fille était la marraine de ma grand-mère Andrée THALAMOT. Elle voulait y aménager un salon de thé et des tennis à l’usage des estivants.
M. BENAC la découragea lui disant qu’elle possédait déjà assez d’affaires dans le secteur.
Ce terrain fut dans mon enfance occupé, pendant les périodes de vacances par un personnage assez haut en couleur , qui y habitait un baraque ou un sorte de bungalow en bois, et qui possédait une très grosse voiture américaine de couleur rose ou bleu clair, garée dans le chemin creux. Ce terrain fut ensuite acquis par M. et Mme B., qui fréquentaient déjà Beg-Meil, en location d’été,  depuis de nombreuses années. Mme B. « régnait » sur la plage des Oiseaux, où sa forte voix rappelait à l’ordre ses turbulents enfants .